Le paysage culturel et artistique guinéen offre un visage attrayant, à travers un art traditionnel particulier pour chacune des régions naturelles du pays. Il présente un patrimoine constitué de traditions orales, philosophiques, religieuses, de danses, de musiques, de littératures, de masques, de sculptures, d’Arts de vivre et culinaires et de sites culturels. Cette diversité culturelle et artistique dans son authenticité a été perpétuée dans la mémoire collective, par des moyens de communication et de conservation habiles.
A travers des instruments comme : le balafon, le tam-tam, la kora, le bölon, la castagnette, la flute pastorale, etc… qui accompagnent la musique. Elle joue un rôle particulier avec diverses astuces à travers des chansons et des incantations du genre à encourager et stimuler les hommes dans leurs épreuves ; telles que :
Le Simbosi
pour la confrérie des chasseurs
Le Konkoba
pour encourager les hommes dans les travaux champêtres
Le Soli
pour encourager les futurs initiés, (garçons et filles)
Le Soko
pour la concurrence entre deux générations de jeunes (garçons et filles)
Le Djandjon
est un hymne à la gloire, au courage, à l’audace et à l’immortalité des héros sur le champ de bataille
pour encourager les futurs initiés (garçons et filles),
euille de manioc ou de patate mélangée avec tous les ingrédients
Le Zaouiya
pour les Talibés ; (Implorer les grâces divines et stimuler la foi des Soufistes)
Dans cette lignée de transmission, les devanciers furent des griots, notamment : Nyankoumadoua (Balla Fassakè Kouyaté), l’ancêtre des griots Kouyaté de Dökala et Morifidjan Diabaté etc… Après l’indépendance, l’envie d’affirmer une identité culturelle a propulsé sur le plan national et international :
Bakary Sissoko, Facely Kanté, Sory Kandia Kouyaté, Mama Kanté, Kadé Diawara, Baldé Sadjo, Fodé Conté, …
Les Ballets Africains, les Ballets Djoliba, le Ballet National.
- Kèlètigui et ses Tambourennis, Balla et ses Balladins, Bembéya zazz National, Horoya Band … ; en solo Mory Kanté, Manfila Kanté, Miriam Makéba (Guinéo – Sud-Africaine).
Mamady Keita et à Papa Kouyaté.
Fodéba KEITA, Laye CAMARA, Alioune Fan TOURE, William SASSINE, Djibril Tamsir NIANE, Thierno MONENEMBO, Seydou Nour BOKOUM, Thierno Djibi THIAM, Abdoulaye Fanyé TOURE, Zénab Koumanthio DIALLO, Souleymane Thian’guel BAH, Hakim BAH, Mohamed Lamine KEITA, Mambi MAGASSOUBA, …
- Lamine DOUKOURE avec Bako, Cheick Fanta Mady CAMARA (Il va pleuvoir sur Conakry).
une Agence Nationale de Photographies (Syli photo), fut créée en 1961 appuyée par l’ouverture d’une école de photographes en 1962.
Ils ont grandement joué leur partition dans cette transmission, pour les premiers et continuent à jouer pour les seconds ; mais contribuent tous à promouvoir l’identité culturelle guinéenne sur l’arène internationale. De nos jours le flambeau musical a été repris par la nouvelle génération dont la source d’inspiration de toutes les formes musicales modernes est axée sur le Yankadi, la Mamaya, le Toupoussèssè, le rythme forestier ou de la World music.
L’ouverture des agences de photographie dans les années 90-2000, comme Tudor, ABD et de l’Institut Supérieur des Arts de Guinée (ISAG) sont aussi à noter. D’autres arts prennent également de l’envol et se professionnalisent ; notamment la mode et le stylisme, la peinture, la calligraphie et les artistes plasticiens ; dans lesquels nous retenons entre autres : Alphao et Hicham Amine, (jeune d’origine Marocaine cofondateur de la galerie) « villa des arts » Les masques, les lieux sacrés et certaines pratiques sont aussi incontournables comme : Le N’Dimba (masque de la déesse de la fécondité) dans le pays Bagas ; la lutte traditionnelle dans les villages Coniagui et Bassari et le Zaouia.
Le Tierningöl (couronnement d’une personne ayant atteint un certain niveau d’instruction islamique) au Foutah. La fête des Mares, le Kondén, le Sèrèwa, le Waima, le Saoulén et le Konkoba dont la pêche de ces mares et les sorties de ces différents masques sont toujours précédées d’incantations en Haute Guinée. La forêt sacrée (initiation des jeunes filles ou garçons), le Gnamou (l’homme oiseau) des Kplèlès, en Zone Forestière. Le Pèlerinage de Boffa pour la communauté Catholique, les Fidaous dans les villages de Touba et de Taboussou pour les musulmans, sont autant d’évènements qui suscitent la curiosité d’un visiteur. Les contes et légendes disponibles dans tous les villages du pays viennent couronner les chefs-d’œuvre culturels et artistiques et pourraient agrémenter le séjour du touriste.